L’usage de la Hi-Fi  pourrait donc se définir comme la recherche d’une qualité suffisamment bonne pour que la subjectivité de l’auditeur fasse le reste. Une autre pratique, bien plus exigeante, la quête audiophile, suppose par contre des investissement de temps et d’argent, dans le but de se rapprocher de plus en plus, telle une courbe asymptotique, du réalisme et de la vérité sonores. C’est une pratique véritablement passionnante d’optimisation, d’écoute comparative, d’essais en tout genres. C’est cette passion audiophile qui m’a permis, depuis tant d’années, d’assembler patiemment mon système actuel (on ne parle plus alors de chaîne Hi-fi). Ce sont des différents aspects du choix et de l’association des maillons, et de leur mise en place dont je vais vous parler maintenant. Le(s) maillon(s) faible(s) Telle une rivière, le signal musical naît à la source, suit son trajet en s’amplifiant pour finir en apothéose dans le couple enceintes acoustiques/local. L’idéal serait dans le principe utopique dit du fil droit avec du gain.  Cela supposerait qu’il n’y ai pas de rupture ni de disparité dans la nature même du signal, tout le long de son trajet. La réalité est en fait tout autre. Sources Le message musical enregistré, qui constitue la source doit être d’abord lu et décodé: Qu’il soit analogique ou numérisé, il fera intervenir un lecteur, dont l’électronique qui le constitue va immanquablement apporter sa propre couleur au signal. Ici donc deux cas de figure, tous deux présentant avantages et inconvénients. a - Source numérique: issu d’un ordinateur ou d’un lecteur CD, le signal numérique doit faire l’objet d’un décodage pour le transformer en signal analogique pour être présenté, niveau de sortie et impédance normalisée, à l’amplificateur: le niveau ligne. Ce travail est opéré par le DAC (convertisseur digital/analogique), dans mon cas la carte son Juli@ ou le Mydac Micromega. Ce maillon va aussi “chanter sa propre musique” en même temps que le signal… b - Source analogique: issu d’un magnétophone à bande ou d’une platine disque vinyle, le signal analogique module le courant électrique, en amplitude et en fréquence, et même s’il garde la même nature entre la source et l’amplification, sa production mécanique (cellule ou tête de lecture) engendre immanquablement souffle, distorsion et bruits parasites divers venant grever le réalisme sonore, défauts en plus amplifiés par l’ampli… Amplification Parlons maintenant de l’amplificateur (en réalité couple préampli/ampli, quand il ne reçoit pas directement le niveau ligne). Ici, moult techniques, toutes avec leurs adeptes, et possédant toutes des représentants extrêmement qualitatifs. a - Amplification à tubes, où le choix du tube (triode, penthode, etc…) ainsi que des transformateurs de sortie semblerait selon certains finalement bien plus important que le schéma électronique utilisé. Cette technique, la plus ancienne connue, continue encore et toujours de ravir ses aficionados, même si elle se montre souvent assez onéreuse, fragile et encombrante. b - Amplificateur à transistors, ici encore beaucoup de diversité, suivant les classes d’amplification utilisées, deux techniques sortant clairement du lot: la classe A, ou grosso-modo, le courant “de repos” est constamment à son niveau le plus élevé (ampli qui chauffe beaucoup, mais se montre hyper-réactif) et la classe D, plus récente, amplifiant le signal en suivant une technique d’impulsions fournies par une horloge interne. On leur reconnait des qualités de puissance/compacité/prix, ainsi qu’une grande maîtrise dans l’amplification des basses fréquences. Enceintes acoustiques & casques Le signal sortant de l’amplificateur est déjà bien plus élevé en tension et ampérage, il va être appliqué aux bornes des haut-parleurs chargés de transformer la modulation électrique en pression acoustique, par le mouvement de piston de leurs membranes. Cette onde sonore est directement relayée par nos tympans vers notre cerveau. Je ne parle même pas du décodage analogique/neuronal opérée par la cochlée, autre source de distorsion… c’est encore une autre histoire! a - haut-parleur électrodynamique: le plus connu, une membrane mue par une bobine électrique baignant dans l’entrefer d’un aimant permanent, se déplace par effet d’induction électromagnétique.  Même s’il existe des haut-parleurs dit “large bande”, on fait le plus souvent appel à plusieurs haut-parleurs, pour réaliser une enceinte acoustique: tweeter pour l’aiguë, médium et boomer (woofer) pour le grave. b - haut-parleur panneau: en gros 3 techniques sont utilisées: - la membrane électrostatique en mylar chargée électriquement qui vibre entre deux grilles polarisées. ex QUAD - la membrane isodynamique: collée à une grecque conductrice, vibre entre deux barres latérales d’aimants puissants. ex MAGNEPAN - le haut-parleur à ruban, un très fin ruban le plus souvent d’aluminium vibre entre deux aimants. tweeter à ruban La liaison électrique ou connectique Spécialisée suivant la nature du signal à véhiculer, elle se décline en cordons secteur, câbles et connecteurs métalliques ou fibre optique. Ce sont généralement les maillons les plus sujets à caution, en ce qui concerne l’impact sur le rendu sonore d’une chaîne Hi-fi. Pour ne pas rentrer dans la polémique, ils se différencient par la nature et la géométrie du filage du métal conducteur (cuivre pur ou argent), de leur gaine isolante (plastique,téflon…) ainsi que le placage anti-oxydation des cosses de connexion (or, rhodium…). On parle aussi souvent de raccourcir le plus possible la longueur de ces câbles… et de bien vérifier leur blindage pour éviter les perturbations électromagnétiques. Et enfin le maillon le plus injustement négligé: le local d’écoute De part ses dimensions, ses proportions géométriques, les matériaux absorbants ou au contraire réfléchissants qui le constituent ainsi que l’ameublement, (meubles, tapis, tissus et rideaux), c’est à tous les coups le maillon qui influe le plus sur le rendu des enceintes. On parle souvent de couple enceintes/local. A l’instar de l’acoustique des salles de concert, beaucoup de paramètres entrent en jeu: a - ondes stationnaires, fréquences de résonance: la salle d’écoute se présente comme une cavité résonnante, propre à atténuer ou au contraire amplifier certaines fréquences, créant de nœuds de résonance entre le son direct et le son réfléchi des parois. Nous auront alors des salles dites trop claires, privilégiant trop les aiguës, ou bien encore des salles trop mates, étouffant le son qui semblera trop amorti. On peut améliorer grandement le son en utilisant des surfaces amortissantes sur une seule des parois de la salle en vis à vis. b - placement et piètement des enceintes dans le local: généralement, on admet que la position idéale (sweet point) de l’auditeur, - - se situe à l’un des sommets d’un triangle équilatéral, - avec une distance maximum de 3,5 m entre les deux enceintes (et donc de l’auditeur), - les tweeters situés au niveau des oreilles, - les enceintes orientées légèrement vers le centre - les enceintes positionnées à environ 60 cm des murs latéraux ainsi que du mur du fond - les enceintes posées sur des pointes, minimisant la surface de contact avec le sol. - une surface amortissante sur le mur et un certain recul derrière l’auditeur.
Le mythe du concert chez soi… Pour tous les gens passionnés ou vraiment amateurs de musique, vouloir retrouver chez soi le plaisir de l’écoute de la musique vivante, est une gageure qui anime tous les adeptes de la Haute fidélité. J’emploie le mot gageure, car il semble illusoire, même avec des moyens colossaux, de prétendre reproduire chez soi l’exacte sensation du concert. C’est donc l’impression subjective du plaisir de l’écoute qui devrait être recherchée au moment de choisir son propre matériel Hi-fi. Car comment expliquer que nos grands-parents, avec les moyens limités de leur époque (gramophone, TSF) aient pu avoir tant de plaisir à entendre et réentendre les disques ou les retransmissions qu’ils avaient à disposition? Et comment expliquer aussi les divergences auditives que les audiophiles actuels s’opposent à l’écoute du même matériel, aussi qualitatif soit-il? Si l’on considère que la haute-fidélité, à proprement parler, commence au moment ou l’on a été capable de reproduire l’ensemble des sons audibles par l’oreille humaine (20hz-20Khz), avec un taux de distorsion , je dirais inférieur à 5%, ainsi qu’une amplitude de son d’au moins 90 dB, je pense que la Hi-fi a commencé véritablement à la fin des années 50, avec la stéréophonie, le microsillon et les amplificateurs à tubes. L’amplification aux transistors, la musique numérique qui se prolonge actuellement avec la musique dématérialisée, viendront uniquement parfaire grandement le dispositif. L’oreille s’habitue très vite à un niveau qualitatif donné, et il semble alors inimaginable de revenir à des conditions qualitatives plus anciennes.
Haute fidélité page 1
Dans les pages suivantes, je vous donnerai un aperçu de mon système actuel, ainsi que les raisons de mes choix.
« musiques pour passer le temps - musiques pour le plaisir, la nuit, le jour, pour la semaine ou pour une heure... comme on aime ! »
Liens
Mes compositions page1, page2, page3
Ma galerie artistique (peinture, sculpture, infographie)
La gemme d’Iselda (conte fantastique)
Bernyck
Hi-fi page1, page2, page3