Histoire d’une passion…
Si j’avais pu, ce ne serait pas dans une marmite que je serais tombé tout petit, mais plutôt dans un violoncelle… Maintenant ce serait plutôt une contrebasse! J’ai traversé tous les virages à la corde de la vie avec cette passion chevillée au corps. Après avoir appris mes tables d’harmonie au conservatoire, j’ai composé à tout crin, dès qu’une pause (ou une demi-pause) me comblait de son silence. Solfège, clarinette, cor d’harmonie puis plus tard, chant classique pour terminer par la basse électrique, mais pas n’importe laquelle…
la violin bass bien sûr.
En 1986, mon premier synthé n’était pas un vrai synthé, car ils étaient en magasin soit trop chers et trop complexes, soit trop cheap et trop limités (bon tant pis). J’y suis rentré pour acheter un clavier, et j’en suis sorti avec un ordinateur sous le bras… là encore pas n’importe lequel. C’était le YAMAHA CX5M, une machine  MSX un peu particulière:
Un petit séquenceur 8 pistes sous forme de cartouche, un module sonore à synthèse FM, un clavier externe avec des touches aussi grosses que mes doigts!… et j’enregistrais déjà mes premières mélodies sur le magnéto-cassette connecté: Griiiiiiiiiiiiii…tictictictic….Crouïk…Zzzzzzzzzz!… J’ai encore les cassettes, mais je n’ai plus l’ordi, ça me fait une belle jambe!… (Heureusement j’ai pu récupérer mes vieux trucs en audio externe.) Mais il y avait aussi, et ce fut déterminant, Microsoft basic inside, et là, le mariage musique- informatique prit à jamais toute son importance pour l’apprenti-compositeur que j’étais alors.
1993, ça me plait trop… je craque, j’ai fait le tour du Z80, et poke et peak ( jeu de mot…), je quitte la routine (décidément…) pour plus musclé. Je casse la tirelire… une folie…, je m’octrois en plusieurs voyages: - l’ATARI ST, gavé de ses 4 barettes, - le lourd carton du Cubase ST qui me coûte un bras - le clavier ROLAND A30 - le Sound Canvas ROLAND SC55 en tout un bras et la peau des fesses donc!… mais je découvre le MIDI… Merveille absolue! Et là, je  (big) bosse, je bouffe du logiciel, du bouquin de MAO (heu, pas le petit livre rouge hein?) et de la Revue du Son, car l’audio commence à me titiller sérieusement, et les potars me font déjà tourner de l’oeil. (et les tirettes, c’est la langue) Mes premières compos, ici publiées, datent de 1995, d’autres plus anciennes, sont encore inachevées, et mon travail le plus récent sera de les dépoussierer, j’ai du boulot, car il y en a une floppée!… (une floppy?) ARR…. Le temps passe vite, 1996 au compteur, j’ai aligné des milliers de Parts, de patterns austères (pas mal celle là!), il est temps de retourner au magasin… Là, deux choix possibles, quitte ou double, soit le revendeur Apple et son Performa, son System et ses périfs au prix de l’or, le choix royal donc, soit l’assembleur parisien PC qui t’envoie un truc gros, gris, plein de fils partout, avec un Win3.1 bidouillable à souhait… pour voir si ça redémarre. Bernyck a choisi: ce sera PC, Cubase VST et les lingettes pour le cambouis… C’est vrai, au début, j’ai perdu du temps, (le BIOS, MSDOS tout ça, les drivers pour la Sound Blaster,), mais après j’ai gagné des sous (maintenance informatique pour les copains, des copains, des copains) Quelques cours financés donnés en MAO ont arrondi les fins de mois. Mais j’ai continué à composer, c’est l’un de mes sports favoris (doigts et oreilles musclées… le reste… bof), avec des mélodies dans la tête n’importe quand et un petit calepin pour noter tout ça très vite. J’ai posté gratos mes compos un temps sur Audiofanzine, avec des collabs précieuses que l’on retrouve sur le site. J’y suis retourné récemment car c’est très encourageant tout ces gens qui (s)treament, qui téléchargent et donnent aussi leur avis, il y a de sacrés pointures dans tous les genres. J’ai détaillé mon matos actuel, dans une page de ce site. A moins de devenir sourd avec l’âge, arthrosé du bras qui me reste, ou aveugle au point d’avoir besoin de deux 40 pouces en double écran pour mon DAW, (aie mon dos) je compte bien continuer à composer, mixer, poster pour des compos qui de toute façon ne m’auront jamais rapporté un fifrelin… Fiffre fin.
« musiques pour passer le temps - musiques pour le plaisir, la nuit, le jour, pour la semaine ou pour une heure... comme on aime ! »
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Bernyck
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